Films documentaires

Réalisation
Jean-Michel COFFIN et Philippe MORIN
Pour vous procurer les DVD, me contacter : morin09@wanadoo.fr

En Afrique, on dit que lorsqu’un griot s’en va, c’est une bibliothèque qui disparaît. C’est pourquoi, à La Bastide du Salat, nous souhaitons enregistrer les anciens pour conserver une mémoire du village. Jean Martres, né en 1921, ancien forgeron de la commune, inaugure cette série de témoignages, en égrenant ses souvenirs.
Il évoque son enfance, le temps heureux de l’école communale, puis sa jeunesse bientôt ternie par la seconde guerre mondiale qui se profile. Engagé dans les forces de résistance, il raconte son périple jusqu’à Berlin libéré où il défile avec les troupes alliées. De retour au pays, il reprend le travail à la forge qu’il ne quittera plus durant plusieurs décennies.
À travers moult anecdotes, mêlant humour et émotion, Jean fait revivre son village tel qu’il le connut au milieu du siècle dernier, avec ses commerces et ses loisirs. MÉMORABLE !

« TRINQUONS à UN CENTENAIRE » constitue le second volet du travail de conservation audiovisuelle de la mémoire du village de La Bastide du Salat en Ariège.
Après le film MÉMORABLE !, un portrait de l’ancien maréchal-ferrant Jean Martres, les réalisateurs Jean-Michel Coffin et Philippe Morin s’intéressent cette fois au café Sauné, le dernier commerce de la commune.
L’actuelle propriétaire, Maryse Sauné-Rousseau, relate l’histoire et la vie de cette véritable institution familiale, depuis sa création en 1900 par son grand-père Émile jusqu’à aujourd’hui. Elle évoque au passage le souvenir de son grand-oncle Basile Félicien, une figure prestigieuse de l’aviation militaire.
Les anciens volubiles se souviennent des dimanches au bord du Salat, des fêtes locales, du florissant atelier de cycles attenant au café, du temps où l’automobile n’avait pas encore supplanté la « petite reine ».
à travers quelques scènes reconstituées dans le décor pittoresque de la salle, on replonge dans l’animation joyeuse d’antan avec les parties de belote acharnées, les soirées dansantes et les discussions passionnées entre clients ; une époque où le café tissait un étroit lien social entre les habitants du village.
Un grand verre de souvenirs avec un zeste de nostalgie ! Une modeste et respectueuse dédicace aussi à Robert Doisneau, Antoine Blondin, Alphonse Boudard, René Fallet et Bernard Dimey, regrettés poètes du « vin des rues » et des petits bistrots d’autrefois !

« LÁ-HAUT … AMÉDÉE SOUCASSE » constitue le troisième volet du travail de conservation audiovisuelle de la mémoire du village de La Bastide du Salat en Ariège.
Il a failli ne pas voir le jour. En effet, alors qu’il se faisait une joie de participer à ce projet, Amédée nous a quittés subitement par une funeste matinée de décembre 2012.
Très vite, cependant, les réalisateurs ont souhaité reprendre le chemin de son cher hameau pour lui rendre hommage.
Profondément émus, ses camarades d’enfance, ses amis et parents ont ouvert leur cœur, rassemblé leurs souvenirs, confié leurs archives personnelles.
En mettant gracieusement à disposition un enregistrement d’Amédée en langue gasconne, réalisé en février 2012, l’association Eth Ostau Comengés a permis aussi que le film prenne définitivement forme.
Ainsi, Amédée est ici bien vivant. Avec sa gouaille coutumière, il égrène ses souvenirs en ce patois qui fut sa première langue natale avant de fréquenter l’école communale en bas au village.
Au-delà du portrait d’un homme généreux évoquant la vie autrefois là-haut dans son hameau, se dessine le tableau d’une France rurale au milieu du vingtième siècle : les travaux saisonniers à la ferme, des paysans rudes à la tâche, les jours sombres avec l’occupation allemande durant la seconde guerre mondiale, et la guerre d’Algérie, les jours heureux aussi avec les moments de convivialité … « On travaillait beaucoup mais on chantait aussi !»
Le film s’achève à l’estive de Pouilh dans les montagnes du Couserans. Là-haut, Amédée se sentait en parfaite harmonie avec la nature au milieu des brebis et de ses amis bergers et éleveurs. Son âme plane à jamais dans ce petit coin de paradis.

« VOIX DE BASTIDIENNES » constitue le quatrième volet du travail de conservation audiovisuelle de la mémoire du village de La Bastide du Salat en Ariège.
Cette fois, les réalisateurs ont souhaité qu’elle soit transmise exclusivement par des femmes. La démarche peut sembler banale aujourd’hui, pourtant, elles n’ont obtenu la possibilité de s’exprimer civiquement avec le droit de vote qu’il y a soixante-dix ans.
Elles s’appellent Arlette, Yvette, Jacqueline, Hermine, elles sont les vedettes, les héroïnes du film. En majorité nonagénaires, défiant les ans, elles nous offrent quelques brassées de souvenirs avec beaucoup de pudeur et une pincée d’humour.
Á travers leur regard de femmes, se dessine le tableau d’une France rurale, au milieu du vingtième siècle, que les jeunes générations ne peuvent plus guère imaginer.
Elles racontent leur enfance, leur jeunesse assombrie par l’Occupation, les travaux de la ferme, les jours de lessive, la vie religieuse. Elles nous allèchent aussi avec leur savoir-faire de cuisinière.
Avec leurs amies du club des mamies, elles se rappellent le bon vieux temps … qui ne l’était, sûrement, pas tant que cela. L’une d’elles conclut :
« Les femmes allaient travailler dans les champs, et quand elles revenaient, il y avait tout le dedans à faire… et le mari prenait La Dépêche (du Midi) … Ça a changé. C’était besoin ! ».
On perçoit cependant leur bonheur d’avoir connu une vie saine où régnait la solidarité.